Pour tout coureur de course au large, l’alimentation est une véritable problématique et cela tout particulièrement lors des courses océaniques comme par exemple le Vendée Globe. L’alimentation des coureurs est très importante car elle leur permet de garder la forme tout au long de la traversée.
Pendant les courses au large, l’alimentation des coureurs doit être soigneusement organisée et étudiée afin qu’ils puissent rester en bonne condition physique tout au long de la traversée. A cela s’ajoute la problématique du stockage de la nourriture embarquée qui ne doit pas surcharger le bateau, bien se conserver et être facilement consommable, même dans des conditions difficiles. Pour répondre à toutes ces exigences, on peut dire que les produits lyophilisés représentent l´essentiel de chacun des repas. La nourriture des coureurs au large est l’une des clés du triomphe au même titre que la préparation technique du bateau.
Pour les équipes en charge de l’avitaillement, le casse-tête est total car à bord d’un bateau de course de 60 pieds il n’y a pas de frigo et l’espace est plus que restreint. Il est par conséquent impossible d’embarquer de gros chargement de nourriture. Pour pallier aux contraintes d’espace, la nourriture est donc essentiellement lyophilisée sous forme de petits sachets auxquels il suffit d’ajouter de l’eau pour obtenir un repas complet. Le coureur au large est également obligé d’adapter son régime alimentaire à la région ou plus exactement à la zone géographique dans laquelle il navigue. Les dépenses énergétiques varient en fonction des zones climatique qu’il traverse. En zone froide le skipper devra consommer pas moins de 5500 calories par jour, en zone tempérée 4500 calories et 3500 calories en zone chaude. Les besoins énergétiques journaliers pour un homme sont d’environ 2600 calories.
Il faut donc trouver des aliments qui couvrent tous les besoins nutritionnels indispensables au maintien d’une bonne forme physique. Avant le départ, les repas sont conditionnés pour chaque jour de traversées. On prévoit donc des plats chauds caloriques pour le grand Sud et des plats froids et liquides pour les régions chaudes. En guise de douceurs et pour rebooster le moral, le coureur au large embarquera pas moins de 4 kilos de chocolat noir et pas moins de 2 compotes par jour, soit au total 170 compotes. En tout, cela représente 150 kilos de nourriture qui serviront à couvrir l’ensemble des besoins énergétiques du skipper pendant toute la durée de la course au large.